Des Cheveux et des Poils: Musée des Arts Décoratifs, Paris
De l'Antiquité à l'époque contemporaine la chevelure ne devient parure que si elle est soignée, brossée, peignée ornée et souvent couverte de bijoux, ornementations, produits divers. Au moyen âge le poil est perçu comme un signe de primitivité et associe le glabre au bien et le poil au mal. Au fil du temps la maitrise du poil s' apparente à la maîtrise de soi. Le contrôle de sa pilosité n'est pas que seulement un moyen d' échapper à l' animalité mais c' est un signe d' éducation. La coiffure élaborée, la barbe parfaitement taillée un corps épilé sont des valeurs aristocratiques.
A travers plus de 600 œuvres l' exposition nous révèle les évolutions des modes et des habitudes des femmes et des hommes face à la chevelure et la pilosité faciale et corporelle.
Rappelons que Louis XIV chauve très jeune, adopte la perruque et l'impose à toute la cour, et que Marie Madeleine est représentée
avec une longue chevelure non coiffée, allusion à sa vie légère.
Ci-dessus: Shinji Konishi: Perruque en forme de renard ( 2017) Cheveux humains tressés.
Ci-contre: Jacob Ferdinand Voet: Portrait d' un homme (1689)
Ci-dessous:George Peter Alexander Healy: Elisabeth 1er ( 884)
Kylix (fragemnt de vase à déguster le vin) Epilation d' une femme romaine 490 a JC